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Les lectures de MelanieMel

23 septembre 2014

Cujo, de Stephen King

Cujo, de Stephen King

"La chaleur tuera cet été ! Ça va être terrible", avait prédit Evvie Chalmers, la doyenne de Castle Rock. Elle ne se trompait pas : l'été 1980 fut effectivement le plus chaud que Castle Rock eût jamais connu. Ce fut aussi un été sanglant. En fait, tout commença le matin du 16 juin, lorsque Cujo, un saint-Bernard aussi impressionnant que débonnaire, se fit mordre par une chauve-souris. Mais au fond, cela avait peut-être commencé dès le mois de mai, lorsque Tad Trenton avait cru voir un monstre, dans le placard de sa chambre... Bien sûr, ses parents l'avaient rassuré, il avait fait un cauchemar, les monstres n'existent pas, voyons ! Ils se trompaient : même dans les petites villes paisibles, les monstres guettent, tapis dans l'ombre...

Cujo, de Stephen King multiplie les instants de suspense. On lit en retenant son souffle, on appréhende de tourner la page, de lire ce qui suit. Contrairement aux autres romans de l'auteur, l'aspect fantastique de l'intrigue est ici très réduite. Un énorme saint-Bernard infecté par la rage en plein été caniculaire, il y a de quoi frissonner. Je me souviens même que j'avais réalisé ma propre formule aux monstres lors d'une période d'insomnie, comme Tad Trenton. Bien entendu cela n'avait pas marché, surtout que je lisais King tard dans la nuit. Un roman à suspense pour vos nuits d'été.

Stephen King : on ne présente plus ce maître incontesté du suspense et de l'horreur : Carrie, Shining, Misery, ÇA... autant de romans - et souvent de films mondialement célèbres. Avec La ligne verte, son roman-feuilleton en six épisodes, il a récemment battu tous les records de vente, aussi bien en France qu'à l'étranger.

Extrait :

"Lors de ces secondes décisives, Bannerman ne perçut même pas le grognement sourd de Cujo. Il s'était approché de la Pinto suffisamment près pour distinguer une masse de cheveux tout contre la vitre du conducteur. Il pensa tout d'abord que la femme avait dû être assassinée d'un coup de feu, mais par où serait entrée la balle? La vitre semblait avoir reçu un choc massif, pas un coup de feu.
Puis il la vit remuer. Pas beaucoup – quelques centimètres – mais elle avait bougé. La femme vivait. Le shérif avança d'un pas… et ce fût à ce moment que lui parvint le rugissement de Cujo, suivi par une volée d'aboiements furieux. Il pensa d'abord (Rusty ?) à son setter irlandais, mais Rusty s'était fait écraser quatre ans auparavant, peu après l'affaire Franck Dodd. Et jamais il n'avait produit un son pareil. Pendant un instant, un instant crucial, Bannerman resta pétrifié par l'horreur. Il fit volte-face, tira son arme et eut la brève vision d'un chien – d'un chien incroyablement gros – qui sautait sur lui."

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23 septembre 2014

La trilogie du minotaure, de Thomas Burnett Swann

La trilogie du minotaure, de Thomas Burnett Swann

L'île de Crète abrite en son sein une vaste forêt interdite aux Hommes. Dans cet océan d'arbres millénaires et de collines verdoyantes vivent en bonne intelligence ceux qu'on nomme les Bêtes : les Centaures et leur sens inné de la fête, les Dryades inséparables de leur arbre, les Panisci aux pieds fourchus, les insatiables Thriæ... Mais à cause de la cupidité de l'envahisseur achéen, ce paradis est voué à disparaître. Et tandis que les Centaures périssent sous le glaive, Eunostos le poète, le dernier des Minotaures, compose l'élégie qui célèbrera la fin du monde.

La trilogie du minotaure, de Thomas Burnett Swann, est un roman de fantasy bien sympathique. L’œuvre est réconfortante, sensuelle. On croise dans ces bois mystérieux des driades, des centaures, des sphinges et bien sûr un minotaure, plus quelques autres bestioles hautes en couleur et même quelques humains héroïques. L'aventure est menée gaiement par un auteur visiblement en pleine forme. Une bonne pincée de magie dans un monde dévasté, en perdition, qui justifie tous les moyens. J'ai aimé lire ce livre bien au chaud sous mes couvertures, rêvant la nuit de banquets festifs et de chants mystiques dans la sacralité de la forêt verte. L'univers de T. B. Swann s'appuie énormément sur la mythologie de la Grèce antique mais les noms des personnages ne sont pas imprononçables pour autant. L'intrigue quant à elle a des résonances écologiques qui font écho à nos préoccupations actuelles. L'appétit inexorable de l'Homme pour les conquêtes territoriales et la construction font reculer sans cesse la végétation, jusqu'au point de l'anéantir. Acculées, les Bêtes n'en sont que plus secrètes. C'est un roman proche de nous, en somme.

Thomas Burnett Swann, né en Floride en 1928, nous a quitté le 5 mai 1976. Il laisse derrière lui une des oeuvres les plus originales de la fantasy moderne. Depuis sa Trilogie du Minotaure (dont les volumes suivants sont La Forêt du minotaure et Le jour du minotaure) jusqu'à Queens Walk in the Dusk, en passant par Le Manoir des roses, Les Dieux demeurent, La Forêt d'envers-monde et de nombreux autres romans encore inédits en France, Swann s'est fait le poète de la magie ancienne. De la Crète à l'Angleterre victorienne, de l'Egypte des Pharaons à l'Israël biblique, de la Grèce à Carthage, son univers est celui du soleil, des créatures mythiques et de la découverte d'un univers plus complexe qu'on ne voulait bien nous le dire.

560 p. - 9,40 € + 0,01 € frais de port
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23 septembre 2014

Le clan des Otori, de Lian Hearn

Le clan des Otori, de Lian Hearn

Dans sa forteresse d'Inuyama, le seigneur Iida Sadamu est protégé par le fameux "parquet du rossignol" qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante dès qu'on l'effleure. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu'Iida l'entende... Au XIVe siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit au sein d'une communauté paisible qui condamne la violence. Mais celle-ci est massacrée par les hommes d'Iida, chef du clan des Tohan. Takeo, sauvé par sire Shigeru, du clan des Otori, se trouve plongé au coeur des luttes sanglantes entre les seigneurs de la guerre. Il doit suivre son destin. Mais qui est-il ? Paysan, seigneur ou assassin ? D'où tient-il ses dons prodigieux ? Lorsqu'il rencontre la belle Kaede,un amour fou naît entre les deux jeunes gens : devra-t-il choisir entre cet amour, sa dévotion à sire Shigeru et son désir de vengeance ? Sa quête le mènera jusqu'à la forteresse d'Inuyama, lorsqu'il marchera sur le "parquet du rossignol". Cette nuit là, le rossignol chantera-t-il ?

Je n'ai lu que le premier tome mais celui-ci m'a paru brillant. On y suit les aventures du jeune Takeo et de son maître Shigeru, avec en parallèle, quelques passages concernant la belle Kaede. Le parquet du rossignol est une belle invention, terrible et poétique tout à la fois. Le Japon féodal, avec ses samouraïs et ses ninjas, a un charme et un attrait qu'il serait bien vain de dénier. Et avec eux viennent les notions d'honneur, de bravoure, et de trahisons. Il en résulte une agréable atmosphère romancière, et on se plonge dans le livre pour ne plus le lâcher qu'à la toute dernière ligne. Un excellent roman pour tous les fans du pays du Soleil Levant, et les amateurs de récits d'aventures.

Lian Hearn est le pseudonyme d'un auteur pour la jeunesse célèbre en Australie où elle vit avec son mari et leurs trois enfants.Elle est diplômée en littérature de l'université d'Oxford et a travaillé comme critique de cinéma et éditeur d'art à Londres, avant de s'installer en Australie. Son intérêt de toujours pour la civilisation et la poésie japonaises, pour le japonais qu'elle a appris, a trouvé son apogée dans l'écriture du Clan des Otori. Elle y dépeint un univers imaginaire nourri d'alliances secrètes, de guerres, de clans, d'honneur exacerbé, d'amour, de désir et de courage.Elle a choisi l'anonymat pour que le premier roman de sa saga, "Le Silence du Rossignol", soit jugé pour lui-même et non en fonction de ses précédentes œuvres pour la jeunesse dont le style était radicalement différent. Elle estime également que l'attention doit être portée sur le livre plutôt que sur l'auteur. La publicité l'a par ailleurs toujours mise mal à l'aise.En juin 2002, quelques temps après que les éditeurs de nombreux pays eurent accueilli à bras ouverts le livre et que les droits cinématographiques eurent été achetés, Gillian Rubinstein admit qu'elle en était l'auteur.Gillian Rubinstein a choisi son pseudonyme en combinant son surnom d'enfance (les dernières lettres de Gillian) et le nom de famille d'un auteur irlandais ayant vécu au Japon à la fin du XIXe siècle, Lafcadio Hearn.

T1 : 372 p. - T2 : - T3 : 384 p. 400 p. - T4 : 712 p.
7,99 € TTC par tome
Visionneuse Kindle gratuite
(Format Kindle) Lire un extrait
(Format Kindle) Tome 1, Tome 2 , Tome 3 , Tome 4

23 septembre 2014

Némésis, d'Isaac Asimov

Némésis, d'Isaac Asimov

Némésis, l'étoile du châtiment, se dirige inexorablement vers le soleil. Mais les Terriens n'en savent rien, car l'astre mortel est caché par un nuage de poussière. Le danger n'est connu que de quelques savants postés sur un lointain satellite artificiel, mais certains d'entre eux, oubliant la solidarité des hommes, ne pensent qu'à fonder une société nouvelle sur Erythro, une planète du système Némésis. Qui va sauver la Terre ? Marlène, la mal-aimée, qui s'est éprise d'une planète ? Tessa, la physicienne de génie qui cherche à percer les secrets de l'hyperespace ? Tanayama, le croisé de l'antiracisme ? Crile Fisher, l'agent secret qui franchit les années-lumière pour retrouver sa fille ? Ou l'étrange organisme qui s'est pris de passion pour les hommes ?

L'intrigue de Némésis met un peu de temps à décoller, pour autant lorsqu'elle est lancée le roman devient passionnant. On a envie de savoir ce que va devenir Marlène, cette enfant sauvage étrangement obsédée par les planètes. On a envie de savoir encore ce qu'est cet organisme extraterrestre qui rend les colons malades. Le mystère planera agréablement jusqu'aux derniers chapitres, où l'on assistera à un congrès pour le moins étonnant. Les autres personnages ne sont pas en reste, les relations psychologiques entre les différents personnages sont très bien décrites et c'est presque une enquête qui se trame d'esprit en esprit. Isaac Asimov signe là un nouveau succès ; son style épuré fait que le roman se lit quasiment d'une traite.

Isaac Asimov (1920-1992) est l'un des auteurs de science-fiction les plus prolifiques et les plus largement traduits dans le monde entier. Né en Russie, naturalisé Américain, il a été professeur de biochimie à l'Université de Boston. Celui qu'on surnommait " le bon docteur " a publié depuis 1939 plus d'une centaine d'ouvrages de vulgarisation scientifique ou de fiction. Connu notamment pour sa saga Fondation (en cours de réalisation au cinéma), on lui doit également une célèbre série sur les robots, dans laquelle il illustre sa fameuse loi sur la robotique. Après avoir reçu les prix les plus prestigieux (Hugo, Nebula, Locus) il est sacré huitième Grand Maître en 1987, un honneur récompensant un écrivain de science-fiction pour l'ensemble de son œuvre.

Extrait :

"Il était là, seul et cloitré.
Dehors, il y avait les étoiles et une, en particulier, accompagnée de son petit système planétaire. Il pouvait la voir en imagination, plus clairement qu'il ne l'aurait vue de ses yeux en désopacifiant la fenêtre.
Une petite étoile, d'un rouge rosâtre -la couleur du sang et de la destruction- et au nom bien choisi.
Némésis !
Némésis, le Déesse du Châtiment.
Il se rappela l'histoire qu'il avait entendue dans son enfance- une légende, un mythe, le récit d'un Déluge planétaire qui avait anéanti une humanité pècheresse en épargnant une seule famille pour repartir à zéro. Pas d'inondation, cette fois. Juste Némésis.
L'humanité avait encore dégénéré et Némésis était le châtiment qu'il lui fallait. Ce ne serait pas un déluge. Rien d'aussi simple.
Même ceux qui pourraient y échapper... où iraient-ils ?
Pourquoi n'éprouvait-il aucun chagrin ? L'humanité ne pouvait pas continuer comme cela. Elle se mourait lentement de ses propres méfaits. Si au lieu de cette mort atrocement lente, elle en subissait une beaucoup plus rapide, fallait-il s'en désoler ?
Une planète gravitait autour de Némésis. Autour de la planète, un satellite. Et autour du satellite, Rotor.
Le vieux Déluge avait épargné quelques hommes et quelques femmes, à l'abri dans une Arche. Une Arche ? Qu'est-ce que c'était ? Il n'en avait qu'une vague idée, mais Rotor en était l'équivalent. Elle emportait un échantillon d'humanité qui serait à l'abri et pourrait édifier un monde nouveau et meilleur.
Mais pour l'ancien monde...n'y aurait-il que Némésis !
Il y pensa de nouveau. Une étoile rouge, une naine,suivait sa route inexorable. Elle et ses planètes étaient en sécurité.Pas la Terre. Terre, Némésis est en route !
Avec son châtiment divin !"

411 p. - 7,70 € + 0,01 € frais de port
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23 septembre 2014

Le cycle des Dieux, de Bernard Werber

Nous les dieux, de Bernard Werber

Quelque part, loin, très loin, se trouve une île que ses habitants appellent Aeden. Là, perchée sur un haut plateau, une ville : Olympie. Dans son coeur, une étrange institution, l'école des Dieux, et ses professeurs : les douze dieux de la mythologie grecque, chargés d'enseigner l'art de gérer les foules d'humains pour leur donner l'envie de survivre, de bâtir des cités, de faire la guerre, d'inventer des religions ou d'élever le niveau de leur conscience. La nouvelle promotion ? Cent quarante-quatre élèves dieux qui vont devoir s'affronter à travers leurs peuples, leurs prophètes, chacun avec son style de divinité. Mais la vie sur Aeden n'est pas le paradis. Un élève essaie de tuer ses congénères, un autre est tombé fou amoureux du plus séduisant des professeurs, Aphrodite, déesse de l'amour, et tous se demandent quelle est cette lumière là-haut sur la montagne qui semble les surveiller... Après Les Thanatonautes et L'Empire des anges, Bernard Werber nous entraîne encore plus loin dans la découverte des spiritualités et des mythologies. à la fin de cette extraordinaire saga où se mêlent aventure, suspense et humour, vous vous poserez, vous aussi, la question : « Et moi, si j'étais Dieu, je ferais quoi ? »

Tous les ingrédients sont réunis qui ont fait le succès de Bernard Werber. On trouve dans ce roman de l'aventure, des sentiments, des questionnements existentiels, le tout entrecoupé d'extraits de l'encyclopédie inventée par l'auteur. J'ai adoré suivre les progrès des apprentis dieux et leur ingéniosité concurrentielle pour guider le destin des peuples qui leur sont échus. Et puis, ce n'est pas tous les jours que l'on peut côtoyer autant de personnalités célèbres venues de différentes époques, revisistées à la sauce Werber (Michaël Pinson, Mata Hari, Marilyn Monroe, pour n'en citer que quelques uns). Une recette réussie d'après moi. Simplement, je préfère de beaucoup les mystères de l'entomologie (étude des insectes) à ceux des divinités grecques, ce qui fait que je préfère le cycle des fourmis du même auteur. Simple question de goûts personnels. Il n'en reste pas moins que je recommande Nous, les Dieux à tous les fans de Werber ainsi qu'à ceux qui voudraient découvrir ses écrits.

Après des études de droit et de criminologie à Toulouse, Bernard Werber entre à l'École supérieure de journalisme de Paris. Il fait ses premières armes dans un journal de Cambrai aux rubriques "chiens écrasés", météo, mariages et cérémonies en tout genre, avant de gagner le prix de la fondation News du meilleur jeune reporter qui lui permet de financer son premier vrai grand reportage. Sujet : les redoutables fourmis magnans de Côte-d'Ivoire. A son retour, il devient pigiste (L'Événement, Le Point, VSD...), puis journaliste scientifique au Nouvel Observateur où il reste 7 ans. Son enquête sur les magnans va lui inspirer son premier roman, Les Fourmis, qui connaît dès sa sortie en 1991, un succès immédiat, en France et dans le monde, notamment en Corée et en Russie. Succès qui ira croissant au fur et à mesure de la parution de ses livres (près d'une vingtaine : romans, nouvelles, pièce de théâtre...). Les livres de Bernard Werber sont traduits dans une trentaine de langues.

T1 : 409 p., 650 KB ; T2 : 544 p., 799 KB ; T3 :475 p., 697 KB
8,99 à 9,49 € TTC

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(Format Kindle) Lire un extrait
(Format Kindle) Tome 1, Tome 2, Tome 3

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Q.I. à vendre, de Gil Adamy

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